Opérationnel depuis peu, le centre
pilote une vingtaine de caméras prévues pour assurer la sécurité des habitants
et dont l’objectif est de prévenir toute incivilité. D’autres caméras de
surveillance devraient prochainement être installées.
À défaut de police
municipale, la commune de Gentilly, longtemps réticente, a finalement opté pour
la mise en place de caméras de surveillance sur son territoire, avant d’ouvrir
son Centre de supervision urbain (CSU), installé dans les locaux de la police
nationale.
Actif depuis l’été 2024, ce
dispositif a officiellement été inauguré le 10 avril dernier, en présence
notamment du préfet du Val-de-Marne Etienne Stoskopf, d’élus municipaux, de
l’adjoint au maire à la sécurité et à la tranquillité publique Patrick Mokhbi,
et du maire Fatah Aggounune. Ce dernier a, à cette occasion, indiqué « qu’en
rapportant le nombre de caméras à la taille de [la] ville, le dispositif est
très correctement dimensionné », rapporte citoyens.com.
Des enregistrements conservés
pendant 30 jours
Au total, le CSU pilote 19
caméras installées dans 15 zones de la ville « à la suite de temps de
concertation avec les Gentilléen·nes. », pointe la ville sur son site
internet. Objectif : renforcer la sécurité du quotidien, prévenir les
incivilités et protéger les espaces publics « tout en veillant
scrupuleusement au respect des libertés individuelles ».
Pour cela, huit agents de
surveillance de la voie publique (ASVP) préalablement formés scrutent les différents
écrans afin de déceler la moindre situation suspecte et envoyer l’équipe qui
patrouille sur les lieux. Comme l’explique l’un des agents, ils ont également
la possibilité de joindre la police nationale lorsque la situation se
complique.
Par ailleurs, les caméras qui
filment 24 heures sur 24 conservent les enregistrements pendant 30 jours, pour que
les images puissent servir une éventuelle enquête de la police ou de la
justice.
La participation financière
de l’État jugée trop faible par le maire
La commune de Gentilly
devrait renforcer son arsenal de surveillance avec l’installation de six
nouvelles caméras, dont l’approbation doit encore être donnée par les bailleurs
sociaux des quartiers concernés. Toutefois, ce déploiement a un coût qui n’est
pas, de l’avis du maire, assez amorti par l’État.
Sur les 950 000 euros
qu’ont coûté les 19 caméras, l’Etat a pris en charge 234 000 euros, la
Région 132 000 euros, le reste a incombé à la commune. « Je suis
contraint de m’interroger sur le déséquilibre dont témoigne ce financement [et]
formule le vœu que le projet d’extension de notre réseau de vidéoprotection
soit l’occasion pour l’Etat et la Région de s’impliquer plus fortement, comme
ils ont pu le faire dans d’autre communes », a souligné le maire. À
noter que le prix moyen d’installation d’une caméra oscille entre 11 000
et 12 000 euros.
Allison
Vaslin