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(94) Le nouveau Centre de supervision urbain inauguré à Gentilly

(94) Le nouveau Centre de supervision urbain inauguré à Gentilly
Publié le 16/04/2025 à 12:06

Opérationnel depuis peu, le centre pilote une vingtaine de caméras prévues pour assurer la sécurité des habitants et dont l’objectif est de prévenir toute incivilité. D’autres caméras de surveillance devraient prochainement être installées.

À défaut de police municipale, la commune de Gentilly, longtemps réticente, a finalement opté pour la mise en place de caméras de surveillance sur son territoire, avant d’ouvrir son Centre de supervision urbain (CSU), installé dans les locaux de la police nationale.

Actif depuis l’été 2024, ce dispositif a officiellement été inauguré le 10 avril dernier, en présence notamment du préfet du Val-de-Marne Etienne Stoskopf, d’élus municipaux, de l’adjoint au maire à la sécurité et à la tranquillité publique Patrick Mokhbi, et du maire Fatah Aggounune. Ce dernier a, à cette occasion, indiqué « qu’en rapportant le nombre de caméras à la taille de [la] ville, le dispositif est très correctement dimensionné », rapporte citoyens.com.

Des enregistrements conservés pendant 30 jours

Au total, le CSU pilote 19 caméras installées dans 15 zones de la ville « à la suite de temps de concertation avec les Gentilléen·nes. », pointe la ville sur son site internet. Objectif : renforcer la sécurité du quotidien, prévenir les incivilités et protéger les espaces publics « tout en veillant scrupuleusement au respect des libertés individuelles ».

Pour cela, huit agents de surveillance de la voie publique (ASVP) préalablement formés scrutent les différents écrans afin de déceler la moindre situation suspecte et envoyer l’équipe qui patrouille sur les lieux. Comme l’explique l’un des agents, ils ont également la possibilité de joindre la police nationale lorsque la situation se complique.

Par ailleurs, les caméras qui filment 24 heures sur 24 conservent les enregistrements pendant 30 jours, pour que les images puissent servir une éventuelle enquête de la police ou de la justice.

La participation financière de l’État jugée trop faible par le maire

La commune de Gentilly devrait renforcer son arsenal de surveillance avec l’installation de six nouvelles caméras, dont l’approbation doit encore être donnée par les bailleurs sociaux des quartiers concernés. Toutefois, ce déploiement a un coût qui n’est pas, de l’avis du maire, assez amorti par l’État.

Sur les 950 000 euros qu’ont coûté les 19 caméras, l’Etat a pris en charge 234 000 euros, la Région 132 000 euros, le reste a incombé à la commune. « Je suis contraint de m’interroger sur le déséquilibre dont témoigne ce financement [et] formule le vœu que le projet d’extension de notre réseau de vidéoprotection soit l’occasion pour l’Etat et la Région de s’impliquer plus fortement, comme ils ont pu le faire dans d’autre communes », a souligné le maire. À noter que le prix moyen d’installation d’une caméra oscille entre 11 000 et 12 000 euros.

Allison Vaslin


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